Première réelle version de la 3D réalisée sur ordinateur, le low-poly réside dans la simplification de formes complexes par des formes géométriques simples associées les unes aux autres. En effet, si l’on considère une droite comme une succession infinie de points, on pourra aisément considérer la 3D comme une succession infinie de surfaces planes. Ainsi, à contrario, si une droite peut être résumée à seulement 2 points, une forme complexe elle se limite par un nombre le limité possible de surfaces. En exemple, on pourra citer les nombreuses propositions de 3D dans l’univers du jeu vidéo, qui auront permis d’assister au fil du temps à l’amélioration des moteurs graphiques. Car oui, si l’on réduit le nombre de surfaces d’une même forme 3D, alors son poids en terme de calcul comme de complexité et grandement diminué, pour permettre de meilleures performances graphiques sur d’autres points, comme le nombre d’élément modélisés, ou l’ajout de textures plus réalistes, ou encore une meilleure animation des « meshes » (<objet).
L’origine du Low-Poly
Ainsi, si le temps a rendu possible de meilleures capacités d’affichage et de calcul, et ainsi l’accès à des meshes plus complexes, beaucoup voient la nostalgie apparaître pour les formes anguleuses des débuts de la 3D. Ainsi, on aura pu voir revenir sur le devant de la scène des formes aux angles acerbes, des créations composées de triangles et quadrilatères, utilisées non pas pour des réalisations animées, mais dans la création graphique d’illustrations et compositions, qui, associées aux tendances colorimétriques (pastel, fluo, couleurs pures, couleurs fades, etc.) génère un résultat unique, jamais vu encore, sans pour autant sacrifier un centimètre à la qualité ou au réalisme obtenu en fin de course.
Son utilisation dans la création graphique
Clips musicaux, affiches de films, pochettes d’albums, portraits, illustrations, animations,… Aujourd’hui, le low-poly est devenu un élément courant, que l’on peut voir dans tous les domaines de la création graphique, autant pour le design imprimé que le design écran. Cependant, si le résultat parait parfois simpliste ou limitant, dans les faits, il demande une spatialisation hors du commun, une capacité à résumer par des formes simples dynamiques, lignes de force, composition des volumes, et même perspectives, ou encore une maitrise parfaite de la lumière et de son importance dans l’image. En somme, qui peut le plus ne peux pas forcément le moins, mais de toute évidence, jamais Robert Browing n’aura vu si juste en écrivant dans un recueil de poèmes parus en 1855 son « Less is more » devenu aujourd’hui si célèbre dans le monde du design-graphic.
Crédit photo : lisa-dutra